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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 00:00
Jacques MAUVOISIN est professeur agrégé de lettres modernes et grand spécialiste de la langue normande : il est notre aimable professeur dans cette discipline à l'Université du Bocage saint-lois...

Jacques MAUVOISIN est professeur agrégé de lettres modernes et grand connaisseur de la langue normande. Il est notre aimable professeur à l'Université du Bocage saint-lois.


Le normand : une langue
Par Jacques Mauvoisin
Défense et Promotion des Langues d’Oïl
45 rue A. Carrel

(Cet article est paru dans Le Viquet n°110, BP 540, 50010 Saint Lô Cedex)

S’il peut y avoir des divergences sur le fait que le normand soit appelé « langue » ou non, elles tiennent pour l’essentiel au fait que le concept de langue ne se définit pas par des critères uniquement linguistiques ; c’est paradoxal, et pourtant c’est ainsi : dans la décision d’user ou non du terme « langue », les éléments d’ordre socioculturel pèsent aussi lourd que dans les facteurs tenant à la langue elle-même.


I. Il ne suffit pas de se comprendre

Mais d’abord, il faut faire justice d’un raisonnement  que l’on rencontre parfois, et qui s’impose d’autant plus facilement qu’il semble avoir pour lui la force de l’évidence : il y aurait langue là où les gens se comprennent entre eux, et au contraire on aurait des langues différentes quand il n’y a pas d’intercompréhension.

Ce raisonnement n’est pas pertinent : un sujet francophone peut comprendre des messages en italien ou en espagnol, que ce soit sous leur forme orale ou leur forme écrite. L’espagnol, l’italien et le français n’en sont pas moins trois langues différentes.
Inversement, au sein d’une même langue, des variantes originales peuvent donner un aspect incompréhensible au message. Combien de fois n’entendons-nous pas dire que les habitants d’Yport, de Grandcamp ou de Créances ne parlent pas la même langue que les populations normandes environnantes ? Tous parlent cependant le normand, ce qu’une étude un peu attentive des langages en question montre assez facilement.

Il en est de même, dans l’ensemble français, lorsqu’un locuteur francophone angevin se trouve confronté à des locuteurs francophones alsaciens ou marseillais, par exemple : les différences entre les messages perçus par l’oreille sont telles qu’on croit d’abord avoir affaire à des langues différentes.

L’intercompréhension n’est donc pas un critère suffisant. Elle dépend de l’appartenance du langage utilisé à l’une ou l’autre des grandes familles linguistiques, qui sont en France au nombre de trois, si l’on met à part le basque, dont les origines pré-indo-européennes demeurent mystérieuses : la famille celtique (seul représentant en France : le breton) ; la famille germanique (le flamand, l’alsacien et le lorrain) ; et la famille romane (le français officiel, les langues d’oïl, l’occitan, le catalan, le corse, le franco-provençal). Au sein d’une même famille l’intercompréhension est possible, sinon facile ; d’une famille à l’autre, elle est impossible.
Or, on ne peut accepter que la famille romane ne constitue qu’une seule et même langue. D’autres critères que l’intercompréhension doivent donc entrer en jeu, qu’il s’agit maintenant ce recenser.


II. Les critères des linguistes ...

Lorsque les linguistes s’interrogent sur l’utilisation du terme « langue », ils ont coutume de mettre en avant trois exigences :

a. Que l’idiome considéré ait un vocabulaire en partie original. Le normand remplit facilement cette condition : il possède des mots romans que le français a perdus, et des mots d’origine germanique, norois en particulier, que le français a toujours ignorés. Une étude universitaire a recensé 200 radicaux norois présents dans le vocabulaire normand ; compte tenu des différents dérivés de chacun de ces radicaux, on peut estimer à un millier les mots normands dérivés du norois.
 Le vocabulaire normand a été répertorié dans un nombre considérable de glossaires ou dictionnaires. Une bibliographie éditée en 1969    en dénombre une cinquantaine, auxquels s’ajoutent ceux qui ont été publiés dans les 25 dernières années, en librairie, dans P.T.P.N. - Le Viquet ou par tout autre moyen.
 Ces glossaires et dictionnaires se répartissent ainsi : dictionnaires généraux, 5 ; Seine-Maritime, 13 ; Eure, 6 ; Calvados, 11 ; Orne, 5 ; Manche, 16 ; Jersey et Guernesey, 6.
 Ce sont donc, au bas mot, soixante dictionnaires ou glossaires qui ont été constitués et diffusés, sans tenir compte des lexiques ajoutés aux oeuvres littéraires. Les plus récents sont le Dictionnaire du patois normand de Roger Dubos (région de Pont-Audemer, 1994) et le Dictionnaire normand-français de Bourdon, Cournée et Charpentier (1993).
 
b. Que cet idiome possède une grammaire. Tout système linguistique fonctionne selon une grammaire implicite, puisque ses locuteurs s’accordent sur une certaine façon de construire les phrases, de conjuguer les verbes ou d’indiquer le genre et le nombre des noms. Il n’y a donc pas de langue sans grammaire.
 Le plus délicat est de formuler cette grammaire explicitement, de trouver les lois de fonctionnement de la langue et de les exprimer par écrit. Le livre qui en résulte est alors la preuve visible par l’observateur non averti, qu’il existe un système grammatical différent, au moins en partie, de celui de la langue officielle. Personne, en effet, n’irait écrire une Grammaire pour répéter les mêmes principes que dans la grammaire française.
 En Normandie, la première réalisation en ce domaine a été l’oeuvre de l’Université Rurale Cauchoise qui, il y a une dizaine d’années, avec l’aide du professeur Gaston Canu, a publié une Présentation du dialecte cauchois comprenant une description phonétique et morpho-syntaxique du normand oriental. Au début de cette année 1995, l’Université Populaire Normande du coutançais a fait paraître l’équivalent pour le normand occidental : l’Essai de grammaire de la langue normande.
La seconde condition se trouve donc satisfaite, en ce qui concerne la moitié nord de la Normandie.
 
c. Quant à la troisième, elle concerne la production littéraire. Que la littérature en normand existe, qu’elle soit ancienne et abondante, les rayons des bibliothèques et des librairies l’attestent assez.
 Deux sources permettent de se faire une opinion sur ce sujet : une description historique brève, mais complète, a été fournie par Fernand Lechanteur dans La littérature patoise en Normandie, en 1953    ; et en 1988, 1989 et 1991 Roger Lebarbenchon a publié sous le titre Littératures et cultures populaires de Normandie une série de trois volumes spécialement consacrés à la littérature normanophone des îles et du Cotentin dans les 150 dernières années.
 Malheureusement, la production littéraire est quasi exclusivement limitée à la moitié nord de la Normandie. Très rares sont, au sud de la ligne Joret, les auteurs en langue vernaculaire : dans l’Orne, Charles Vérel et Octave Maillot sont bien seuls.

III ... et ceux des utilisateurs

Des considérations d’ordre socioculturel s’ajoutent aux caractéristiques relatives à la langue. Elles peuvent, dans leurs grandes lignes, se résumer ainsi : un idiome est une langue si ses utilisateurs le revendiquent comme tel.
Car, selon le degré de conscience linguistique et selon l’idée qu’on se fait de son langage régional, on peut le considérer comme un patois (un patois est un « parler local employé par une population généralement peu nombreuse, souvent rurale et dont la culture, le niveau de civilisation sont inférieurs à ceux du milieu environnant (qui emploie la langue commune ) ». Dictionnaire Robert, 1980), comme un dialecte (« variété régionale d’une langue », Robert) ou comme une langue.
La différence entre ces trois termes ne tient pas à la nature du langage, mais au jugement de valeur qu’on porte sur lui. Le maître de l’école française de linguistique, André Martinet, le dit clairement dans ses Éléments de linguistique générale    : « Un parler flamand de la France du nord reste un patois tant qu’il ne se maintient que du fait de l’inertie de ceux qui le parlent ; il devient une variété de la langue néerlandaise chez ceux qui le veulent consciemment comme tel».
Ainsi s’explique que la langue puisse être l’élément autour duquel s’articulent des revendications nationalistes. Les Normands ne vont pas jusque là ; ces excès, dignes de régions plus méditerranéennes, ne s’accordent pas avec nos modes de pensée ni nos comportements collectifs.
Mais il est, par contre, légitime que la langue soit considérée, par des Normands éclairés et militants, comme un élément capital de leur identité culturelle.
D’autres pôles peuvent d’ailleurs jouer le même rôle, et l’unité de la collectivité peut se cristalliser autour d’un destin commun d’ordre historique, ou religieux, ou juridique, selon les cas. L’essentiel, pour qu’il y ait langue, est qu’il y ait communauté humaine, et revendication collective de cette communauté.


III Normandie du Nord et Normandie du Sud
Réunissons donc ces diverses exigences. Qu’en résulte-t-il quant à la situation normande ?
La communauté historique et juridique normande existe. Elle a été soudée par neuf ou dix siècles d’histoire commune, et elle est bien réelle dans les esprits. A titre d’exemple, elle se marque de façon nette par les réactions caractéristiques des populations frontalières : à Neufchâtel, on ne se sent guère d’affinités avec l’Oise ; et les témoignages du docteur Buisson    sur la différence entre le Mortainais et le pays manceau sont éclairants.
Mais il n’y a pas de communauté linguistique, ni du point de vue des traditions ou de la psychologie populaire. l’article de F. Lechanteur Les deux populations du département de la Manche    le montre bien en ce qui concerne la Manche, et les constatations que l’auteur y expose sont pour l’essentiel extensibles à l’ensemble de la Normandie, sous réserve de vérifications et d’adaptation locales ; mais on attend encore l’observateur avisé qui saura, avec autant de perspicacité qu’en a montré F. Lechanteur, dire ce que sont les différences entre nord et sud de la ligne Joret, dans le Calvados et l’Eure.
[…]
Dire que cette ligne sépare deux communautés humaines est devenu un lieu commun. En une formulation très schématique, on peut dire qu’à une Normandie germanisée et maritime au nord de la ligne, correspond une Normandie gallo-romaine et terrienne au sud.
Il est essentiel de bien souligner que cette partition culturelle ne signifie en aucune manière la coupure de la Normandie en deux moitiés, ni à plus forte raison le rejet de l’une ou l’autre des moitiés. La Normandie, pays de la synthèse et de la coexistence des différences, est formée de deux communautés, comme la Bretagne est composée d’une zone bretonnante et d’une zone romane (le pays gallo), comme le pays occitan est composé d’au moins quatre communautés culturelles, dont les points forts sont la Gascogne, l’Auvergne, le Languedoc et la Provence.
On convient, en Normandie, d’appliquer l’appellation « langue normande » à l’ensemble des parlers utilisés au nord de la ligne Joret, parce qu’ils sont les plus originaux par rapport à l’ensemble français ; peut-être aussi parce que ces originalités ont été apportées par les hommes du Nord, qui ont donné son nom à la Normandie ...
Pour la moitié sud, l’usage semble retenir la dénomination « normand du sud », qui a l’avantage d’être simple et claire ; on entend parfois « normand méridional ». Le choix est ouvert et n’a qu’une minime importance

Avant d’en finir, il faut encore éclairer un point qui pourrait prêter à confusion.
Parler de langue normande ne signifie en aucun cas qu’on veuille uniformiser le langage. Le normand, qu’il soit du nord ou du sud, a ses différences internes, que personne ne pourrait songer à effacer, car elles sont inscrites au plus profond du langage que les générations se transmettent.
Dire qu’il y a une langue normande n’est pas incompatible avec l’existence de variantes à l’intérieur du domaine considéré. Là encore, prenons des exemples dans les autres régions. La zone bretonnante est partagée entre quatre dialectes dont l’intercompréhension est, paraît-il, assez problématique ; il y a néanmoins une langue bretonne qui est la synthèse de ces quatre éléments. Chez les Corses, des linguistes de l’île affirmaient encore récemment que la diversité des parlers corses, loin d’être un handicap, est « une chance et une richesse » pour leur patrimoine régional. Et quelle variété, au sein de la langue occitane, entre Bordeaux et Nice !
Comme il a été expliqué dans le précédent Viquet   , la diversité interne est l’état normal des langues qui n’ont été soumises à aucune influence centrale normalisatrice.
Le désir de normalisation d’une langue pose, d’ailleurs, le problème de la légitimité de la norme et implique des choix ou des rapports de force entre variantes de la langue ; cette problématique est hors de propos, et hors de proportion, avec un article comme celui-ci. La seule normalisation qui ait eu lieu depuis 45 ans est celle qui consiste à proposer des graphies cohérentes et adaptables aux diverses formes de la langue, ce qui est antipodes de visées unificatrices   .
L’expression « langue normande » désigne donc l’ensemble des langages utilisés au nord de la ligne Joret, avec leurs diversités souvent superficielles et leurs parentés profondes. De même, « normand du sud » désigne l’ensemble des langages pratiqués au sud de la ligne ; cette zone est alors considérée comme un tout géographique, même si ses différentes parties sont apparentées au pays gallo, au Maine et à l’Ile-de-France. Bien des recherches, du reste, demeurent encore à faire sur cette moitié sud de notre région.

Cet exposé, élémentaire pour les uns, servira peut-être à éclairer les autres sur les raisons de nos options. Que tous, maintenant, nous donnent sans hésiter leur sentiment sur la question !



 

Notes:

1.Von Wartburg, Keller et Geuljans, Bibliographie des dictionnaires patois gallo-romans (1550-1967), Genève, Droz, 1969.
2.Dans les années cinquante, on utilisait couramment le terme « patois » pour désigner la langue régionale. Depuis, les points de vue militants ont évolué et on convient de ne faire usage que le moins possible de ce terme aux connotations péjoratives.
3. André Martinet, Eléments de linguistique générale, collection U 2, Paris, Armand Colin, 1970, p. 153.
4. Numéro spécial du Viquet sur Le Mortainais, n° 88, Saint-Jean 1990.
5.Article publié  dans la Revue de Psychologie des Peuples en 1951, puis dans la Revue du département de la Manche en 1959, dans P.T.P.N. en 1974 et dans le numéro 88 du Viquet en 1990.
6. Le Viquet, n° 109, Saint-Michel 1995, p. 37.
7. Sur ce problème de la norme, nous tenons à la disposition des lecteurs curieux d’avancer leur réflexion la traduction par notre ami Jacques Bocage d’un article publié dans une revue catalane. L’Avenç, en mars 1986. Cette étude, technique, propose en une douzaine de pages une analyse de la formation de la norme catalane ; mais la problématique en est transposable à toute autre région. Nous enverrons une copie dactylographiée de cette traduction aux lecteurs qui nous en feront la demande.


  Retour au débat  
 
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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 18:27
À l'université Inter Âges de Saint-Lô, nous étudions, avec le professeur Jacques MAUVOISIN, le roman d'André LOUIS,  " Zabeth".
Il s'agit d'un récit qui dépeint la vie d'une famille de cultivateurs de la Hague avec les événements joyeux et les autres plus attristants, voire dramatiques.
On peut considérer ce travail de l'auteur comme un document ethnologique, un témoignage des coutumes et de la psychologie des Normands de ce nord Cotentin, au début du XXème siècle. La langue y est typique de la Hague et si l'on a lieu de regretter parfois qu'André ne suive pas rigoureusement les conventions orthographiques prescrites par Fernand LECHANTEUR et ses amis au siècle dernier, on ne peut que se réjouir de voir vivre, chapitre après chapitre, cette famille de paysans, jusqu'à ce qu'un événement fâcheux vienne troubler cette belle harmonie et montrer tous les ressorts, parfois très durs, de cette âme normande, conciliante le plus souvent, mais parfois inflexible...


Un extrait de Zabeth (p. 101)





Faire la traduction de cette page 101


Cet extrait du roman est à la page 101 de la nouvelle édition. Il dépeint un scène violente au cours de laquelle Zabeth, l'héroïne du roman est frappée par son père Tiennot, car il vient d'apprendre qu'elle a jeté son dévolu sur Lucien LECANU et que selon la jeune fille, "ce sera lui ou rien"...
Étienne DESHOUGUES, maire de sa commune et propriétaire terrien bien en vue, a d'autres projets pour elle, car le Lucien n'est pas assez fortuné et n'apporterait pas de terres à sa fille préférée.
C'est le début d'un drame qui va montrer toute la rudesse des caractères des uns et des autres...


Triolette du Cotentin

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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 17:53
    J'adore l'oeuvre de Vincent Van Gogh et j'aime beaucoup les tableaux de mon 'pays' Jean-François Millet. Mais de ces deux peintres si talentueux, lequel fut le maître de l'autre ?

   Il n'est pas inutile de savoir que c'est en visitant une exposition consacrée à Millet à l'Hôtel Drouot que Van Gogh découvrit sa vocation...
   Pour Vincent, "Millet, c'est Millet le père, c'est à dire qu'il est guide et conseiller en tout pour les jeunes peintres."
  Alors, sur un blog consacré à la mémétique, je ne vais pas manquer de souligner à quel point V VG a copié J-F M :

" Ce n'est pas une copie pure et simple que l'on fait, c'est plutôt traduire dans une autre langue, celle des couleurs, les impressions en clair-obscur en noir et blanc."


L'image « http://idata.over-blog.com/0/13/42/39/milletsieste.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.
Jean-François Millet "La méridienne" (1866) crayon noir et pastel    29,2 X 42
Museum of fine arts BOSTON


L'image « http://idata.over-blog.com/0/13/42/39/lavieille.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.
La sieste bois gravé de Jacques Adrien Lavieille 14,8 X 22
(Van Gogh s'est servi de ce modèle pour réaliser sa "Sieste")



L'image « http://idata.over-blog.com/0/13/42/39/vincent.jpg » ne peut être affichée, car elle contient des erreurs.
Vincent Van Gogh "La sieste" (1889-1890) Huile sur toile 75 X 91
Musée d'Orsay PARIS

Voir aussi cet article incontournable de Civetta
(Cliquer sur le lien ci-dessus)

   Bien d'autres oeuvres de Millet seront répliquées par Van Gogh, comme les bêcheurs, le semeur, le vanneur, la fin de la journée, l'hiver aux corbeaux, les premiers pas, le bûcheron, les quatre heures du jour, le départ pour les champs, la grande bergère, une série de "travaux des champs"...
   Vincent a considéré toutes ces copies comme des traductions en couleurs  des tableaux de son maître. Quelles traductions !

   Dans tout cela le mimétisme, ça pourrait bien être la copie conforme d'un mème qui semble avoir valeur de modèle. Il faut bien reconnaître que la duplication des deux tableaux ci-dessus a atteint des records... Pas autant que celle de l'Angélus ou des Glaneuses de Millet, mais quand même quel succès mémétique !


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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 17:23

2009 sera l'année DARWIN (Bicentenaire de sa naissance et cent cinquantenaire de "L'origine des espèces". Le domaine de l'évolution de la culture n'échappe pas à la sélection naturelle et chaque élément culturel subit les lois que DARWIN a mises en évidence :

 

Une bonne bibliographie

(Cliquer sur le lien ci-dessus)

 




Des éclairages simples et judicieux du sociologue Dominique GUILLO

 

***

 

Depuis une trentaine d'années, les explications néo-darwiniennes de la diffusion des idées, des sentiments et des pratiques dans les sociétés humaines — autrement dit, de la culture, au sens large — se multiplient et connaissent un succès croissant. Aux yeux des théoriciens qui proposent de telles explications, les principes fondamentaux du néo-darwinisme ont vocation à s'étendre bien au-delà de la biologie : ils constitueraient les clés épistémologiques des sciences humaines et sociales. Toutefois, derrière cette référence affichée à un même paradigme biologique, ces théories de la culture présentent d'assez vifs contrastes, fréquemment brouillés au regard par les polémiques qu'elles ont soulevées. Outre les vues réductionnistes souvent fort sommaires proposées depuis les années 70 sous l'étiquette "sociobiologie humaine", que l'on n'évoquera pas ou peu ici, deux grands modèles peuvent être dégagés. Le premier, inspiré par les sciences cognitives, explique les phénomènes culturels en les ramenant, plus ou moins directement selon les cas, à des dispositions innées inscrites dans le cerveau et commandées par des gènes (S. Pinker, J. Tooby et L. Cosmides, ou D. Sperber). Le second, dont la version la plus célèbre est la théorie des mèmes de l'éthologue R. Dawkins, propose de rendre raison de la diffusion des idées et des pratiques dans les groupes sociaux en s'appuyant sur une analogie avec le mode de diffusion des gènes : les phénomènes culturels seraient le siège d'une évolution semblable dans ses principes à celle des gènes, mais totalement indépendante vis-à-vis d'eux. La conférence sera consacrée à la présentation et à la discussion générales de ces deux grands modèles explicatifs. Une attention toute particulière sera accordée au second, qui reste sans doute encore relativement méconnu en France.


La conférence de Dominique GUILLO



Quel dommage que l'explication du rôle des neurones-miroirs ne soit pas  (en 2003) venue éclairer cette très bonne conférence à l'appui de la théorie  mémétique de la diffusion des idées, une théorie évolutionniste en parfaite cohérence avec la théorie darwinienne de l'évolution des espèces ! Lors de la discussion, le questionnement d'un monsieur à barbe blanche était tout à fait remarquable et il n'était pas facile de lui répondre...

15/07/2003    Durée 83 mn 58 '

Les théories néodarwiniennes de la société et de la culture
DOMINIQUE GUILLO

Texte extrait de Sciences Humaines  

http://www.scienceshumaines.com/index.php?id_article=1613&lg=fr

"Expliquer les règles sociales, les idées, l'imaginaire... à partir de la théorie de l'évolution: tel est l'objectif des modèles néodarwiniens de la culture. Toutes ces théories accordent une autonomie à la culture par rapport aux contraintes de la nature.

La morale, le pouvoir, l'amour, la religion, les relations sociales ou encore la culture peuvent-ils s'expliquer en termes d'évolution darwinienne, c'est-à-dire en évoquant la sélection naturelle et des mécanismes héréditaires ? A cette question délicate et sensible, l'anthropologie et la sociologie ont le plus souvent répondu, au xxe siècle, par la négative. Depuis le début de ce siècle, les sciences sociales se sont en effet globalement développées autour de l'idée selon laquelle le propre de l'humain consiste à s'être affranchi en grande partie des contraintes naturelles pour entrer dans le monde de la culture : grâce au langage, à la technique, à l'intelligence, à la complexité de l'organisation sociale ou encore à la prohibition de l'inceste. Une ligne de démarcation s'est ainsi implicitement établie entre les sciences naturelles et les sciences de la société : d'un côté donc, la nature, où règnent les lois de la biologie ; de l'autre, la culture et les sociétés humaines, régies par des dynamiques autonomes.

Depuis les années 70, les théories néodarwiniennes de la culture ont cherché à remettre en cause ce découpage. Elles proposent d'appliquer les logiques de l'évolution aux phénomènes sociaux et culturels. Ces tentatives ont suscité de vives polémiques. Les auteurs sont souvent accusés de « réductionnisme biologique » et de nier toute autonomie à la culture humaine. La radicalisation du débat entre les tenants du « tout biologique » et du « tout culturel » a fait écran à la bonne compréhension des positions en présence. Les théories néodarwiniennes sont ainsi assez fréquemment décrites comme les variantes d'un corps doctrinal homogène, principalement centré sur l'idée de déterminisme génétique. Pourtant, par-delà la référence commune aux interprétations contemporaines de Darwin, ces modèles explicatifs dessinent un ensemble assez vaste, dans lequel on trouve, à côté de thèses réductionnistes, des théories articulées — tout à l'opposé — autour de l'idée d'une indépendance totale de la culture humaine à l'égard des gènes. Dans cet ensemble, on peut dégager au moins quatre grands types de modèles :

1) la sociobiologie humaine stricto sensu ;

2) la théorie des « mèmes », forgée par Richard Dawkins ;

3) les théories de la coévolution gène/culture ;

4) et enfin les théories anthropologiques inspirées des sciences cognitives.

La sociobiologie humaine

La sociobiologie humaine est apparue dans le paysage intellectuel occidental au milieu des années 70, sous l'impulsion, principalement, de l'entomologiste américain Edward O. Wilson. Cette théorie a été bâtie dans le prolongement d'une sociobiologie animale. Elle consiste en une extension du darwinisme à l'explication des comportements sociaux, tel que l'altruisme, observables dans le monde vivant.

Le dévouement à autrui, comme celui des abeilles stériles qui consacrent toute leur énergie à la reproduction ou à la défense de la reine, restait en effet une énigme depuis Darwin : comment expliquer que des conduites apparemment si désavantageuses pour les individus aient pu être retenues par la sélection naturelle ? Au début des années 60, le généticien William Hamilton propose une réponse à cette énigme à travers la théorie de la « sélection de parentèle » (kin selection). Cette théorie dit, en simplifiant, qu'un comportement altruiste à l'égard d'un membre de sa parenté (par exemple, pour les fourmis ouvrières, de s'occuper des larves pondues par la reine) peut constituer, dans certains cas, un comportement adaptatif : en s'occupant de ses jeunes soeurs, avec qui elle partage les trois quarts de son patrimoine génétique, la fourmi ouvrière stérile assure la propagation d'une partie importante de ses gènes, tout autant que si elle se reproduisait directement par voie sexuée.

Dans son livre Sociobiology (1975), E.O. Wilson a rassemblé et synthétisé toute une série de travaux relatifs à « l'étude des bases biologiques du comportement social chez l'animal comme chez l'homme » (1). Qu'il s'agisse de la chasse collective chez les lions ou les loups, des relations hiérarchiques chez les poules, des comportements parentaux et sexuels chez les oiseaux et mammifères, E.O. Wilson s'attache à montrer que les conduites sociales peuvent s'expliquer en termes adaptatifs. Par exemple, le fait que les femelles s'occupent plus de leur progéniture que les mâles dans la plupart des espèces animales tiendrait à ce que la production d'un ovule représente un investissement biologique plus grand que la production d'un spermatozoïde. Les comportements masculin et féminin chez les animaux constitueraient deux stratégies adaptatives différentes, mais également efficaces : la stratégie du mâle consisterait à consacrer tous ses efforts à multiplier les cellules sexuelles et à les répandre le plus largement possible, en dépensant un mininum d'énergie pour le développement des rejetons issus de ces cellules ; celle des femelles, à produire peu de cellules sexuelles, mais à maximiser les chances de développement et de survie de chacune d'entre elles, notamment en leur prodiguant des soins tout au long de leur croissance.

Dans le dernier chapitre de son livre, celui qui déclencha la polémique, E.O. Wilson a voulu transposer la logique darwinienne à toute une classe de phénomènes humains : le mariage, la morale, la religion, les rituels, le troc, la division du travail homme/femme. Ainsi, à ses yeux, les normes sociales (règles de l'éthique, de l'évitement de l'inceste, de mariage et de parenté) sont l'expression de dispositions biologiques ancrées dans les gènes humains. Ces dispositions génétiques, dont le siège se trouverait pour l'essentiel dans le système limbique du cerveau, auraient été sélectionnées chez nos ancêtres du pléistocène, en vertu des avantages qu'elles procuraient.

Les critiques adressées à la sociobiologie humaine ne vinrent pas seulement de scientifiques ou d'intellectuels hostiles aux thèses zoologiques de E.O. Wilson. Dès le début des années 70, certains éthologistes néodarwiniens refusèrent d'étendre leurs conclusions à l'homme. Une partie d'entre eux était toutefois convaincue que le darwinisme restait valable pour expliquer les phénomènes sociaux et culturels humains, mais sous une forme radicalement opposée au déterminisme réductionniste proposé par la sociobiologie humaine. Reprenant à leur compte, en la réactualisant, une idée assez ancienne, soutenue également à la même époque par des psychologues comme D.T. Campbell ou des généticiens comme Luca Cavalli-Sforza, ces chercheurs soutinrent ainsi la thèse selon laquelle le principe de sélection ou d'évolution conserve toute sa pertinence dans l'explication des phénomènes humains, pour autant que l'on s'en serve comme d'un schéma abstrait permettant de formaliser, par analogie, la dynamique culturelle.

Les « mèmes » contre les gènes

La plus célèbre de ces constructions théoriques est assurément la théorie des « mèmes », proposée par l'éthologiste anglais R. Dawkins au milieu des années 70 et reprise aujourd'hui, notamment par le philosophe américain Daniel C. Dennett.

Dans un ouvrage qui a fait date, Le Gène égoïste (2), R. Dawkins souligne que l'idée révolutionnaire du darwinisme consiste à concevoir l'évolution comme un processus de descendance avec modification ou, si l'on veut, de réplication avec mutations. Les gènes, précise l'éthologiste anglais, sont des unités qui se perpétuent en vertu de leur capacité à produire des répliques fidèles d'elles-mêmes, soit par la reproduction, sexuée ou non, des organismes qui les portent, soit par d'autres moyens, en particulier les comportements sociaux qu'ils engendrent dans ces mêmes organismes. Les organismes biologiques ne seraient ainsi que des machines utilisées par les gènes pour se reproduire eux-mêmes. Mais comme dans tout processus de copie, ajoute R. Dawkins, il arrive que ces répliques soient entachées d'erreurs : ce sont les mutations, qui forment de nouveaux gènes. Certains de ces nouveaux gènes parviennent à produire plus de répliques que les autres : ils deviennent alors statistiquement dominant dans la population des gènes avec lesquels ils sont en concurrence. Parfois, ils échouent à se répliquer et disparaissent.

Les gènes, ajoute R. Dawkins, ne constituent qu'un exemple parmi d'autres de réplicateurs. À ses yeux, le mécanisme de l'évolution, tel qu'il est modélisé dans le darwinisme, loin d'être limité aux phénomènes biologiques, commande également la dynamique culturelle. La culture de chaque groupe humain peut être décrite, selon Richard Dawkins, comme un ensemble d'unités qu'il choisit de nommer les « mèmes » - qui forment en quelque sorte les idées élémentaires d'une culture. Un mème - ce peut être l'idée de Dieu, une recette de cuisine, une chanson, une opinion xénophobe, un adagio de Mozart, un théorème mathématique... Les mèmes se transmettent de cerveau à cerveaux en se répliquant, tout comme les gènes au cours de la reproduction. La réplication s'effectue ici, principalement, par imitation, au sens large, d'autrui : les bons réplicateurs culturels colonisent ainsi les populations humaines.

Les mèmes se transmettent donc d'un cerveau à l'autre comme les virus dans un processus épidémiologique. Mais comme pour les gènes, qui se transmettent également par réplication, il y a parfois des ratés dans le processus de copie. Et cette copie modifiée se solde par la production d'une réplique mutante : le moine du Moyen Age oublie ou modifie une phrase en recopiant un ouvrage ancien ; un gouvernement fait voter un amendement à une loi ; une personne change un mot dans le couplet d'une chanson ; ou encore, quelqu'un introduit une amélioration technique dans les moteurs automobiles ou modifie la coupe d'un vêtement. Souvent, les mèmes mutants ne parviennent pas à produire de répliques d'eux-mêmes : en d'autres termes, personne ne les imite. Mais dans certains cas, sautant d'un cerveau à un autre, ils se répandent dans la population, parfois de façon fugitive - ce sont les modes - d'autres fois de manière durable - comme le mème de Dieu, par exemple. En ce sens, les mèmes, comme les gènes, sont l'objet d'un processus de sélection.

Les mèmes, ajoute R. Dawkins, peuvent améliorer leur chance de propagation en s'associant entre eux, formant des complexes intégrés susceptibles de se répliquer plus efficacement que s'ils étaient séparés. Ainsi, les idées du feu de l'enfer et de Dieu, lorsqu'elles sont associées, se renforcent considérablement l'une l'autre et augmentent leurs probabilités respectives de propagation, tout comme les gènes commandant un agencement cohérent de dents, de mâchoire, d'estomac, d'intestins et d'organes des sens.

Dans la théorie des mèmes, la culture humaine apparaît comme le siège d'une évolution autonome, déconnectée de l'évolution biologique et beaucoup plus rapide qu'elle : les réplicateurs culturels, comme par exemple l'idée de célibat, peuvent même se trouver en opposition avec les gènes. En ce sens, la théorie proposée par Dawkins s'oppose à toute forme de déterminisme génétique ou de réductionnisme dans l'explication des phénomènes culturels.

La coévolution gène/culture

C'est en anthropologie que ces théories ont remporté, jusqu'à aujourd'hui, leurs plus grands succès, notamment à travers le modèle de la transmission des traits culturels de L. Cavalli-Sforza et Marcus W. Feldman, et celui de l'évolution des organismes culturels proposé par Robert Boyd et Peter J. Richerson (3). Dans cette discipline, les réflexions théoriques menées autour de l'analogie entre les gènes et les réplicateurs culturels se sont peu à peu orientées vers la constitution d'une théorie globale de la culture, intégrant les deux niveaux d'évolution. Deux tendances majeures se dessinent dans ces modélisations de la coévolution gène/culture.

La première est représentée par E.O. Wilson qui, dans les années 80, s'est quelque peu éloigné de la sociobiologie pour défendre une théorie dans laquelle la culture n'est plus conçue, en principe du moins, comme la simple expression de dispositions biologiques, mais comme un ordre de phénomènes relativement autonomes, interagissant avec les gènes dans un processus coévolutif. L'idée générale de la coévolution gène/ culture, telle que l'entend E.O. Wilson, peut se résumer ainsi : la sélection naturelle favorise l'acquisition, par les gènes porteurs de certaines aptitudes, des comportements culturels (aptitude à l'apprentissage, création d'outils, maîtrise du langage, conduites sociales, etc). Les cultures humaines qui se développent à partir de ce fonds d'aptitudes (génétiquement programmées) influent en retour sur la sélection des gènes porteurs de ces comportements (4). E.O. Wilson en donne l'exemple suivant. La peur et la fascination face aux serpents résultent en partie d'un instinct inné chez la plupart des mammifères. Chez les humains, la transmission de la peur du serpent se fait autant par le relais de la culture que par instinct : de nombreuses sociétés ont construit des mythes autour du serpent comme représentant du mal. L'adoption de ce « culturegène » (peur des serpents) favorise donc la fuite face aux serpents, et les sociétés qui adoptent et transmettent le mieux ces « culturegènes » ont une meilleure chance de survie. Il y a donc coévolution entre gène/culture. Toutefois, même si la culture intervient ici dans le processus de sélection des aptitudes, elle constitue en définitive le relais ou l'accélérateur de l'évolution, plutôt que son véritable moteur : en dernière instance, les conduites et les croyances, autrement dit la culture, restent encore sous le contrôle des gènes : les gènes « tiennent en laisse la culture », dit E.O. Wilson.

La seconde tendance rassemble des anthropologues qui, tout en accordant une autonomie réelle à l'évolution culturelle, s'efforcent de dresser une typologie des relations possibles entre gènes et unités culturelles - ou mèmes - et proposent des études empiriques illustrant les modèles ainsi élaborés. L'Américain William H. Durham, en particulier, distingue deux grands cas de figures (5) : d'un côté, les modes de relation gène/culture dans lesquels l'évolution biologique et l'évolution culturelle agissent et réagissent l'une sur l'autre, comme dans le cas de l'absorption du lactose chez les adultes (une majorité d'humains est incapable, à l'âge adulte, de digérer le lait, cette affection frappant surtout dans les pays n'ayant pas de tradition de consommation de produits lactés) ; de l'autre, les situations dans lesquelles la culture change principalement sous l'effet de sa dynamique propre.

Trois cas doivent être distingués, selon W.H. Durham, dans ce second sous-ensemble : le « renforcement » de la dynamique culturelle par la dynamique génétique - dont l'évolution culturelle du tabou de l'inceste constitue, aux yeux de l'anthropologue américain, le meilleur exemple -, la « neutralité » et, enfin, l'« opposition » - que l'on peut observer en particulier chez les Fores de Nouvelle-Guinée. Les pratiques cannibales, culturellement valorisées dans la société Fore, auraient ainsi entraîné la diffusion, dans les groupes dont se compose cette société, d'une maladie neurophysiologique mortelle - le kuru, variante ancienne de la maladie de la vache folle - qui décimerait assez régulièrement une partie de la population.

Depuis le début des années 80 s'est dessiné en anthropologie un autre courant darwinien, qui s'inscrit dans le prolongement des thèses psychologiques développées dans le cadre des sciences cognitives. Les représentants de ce courant, en particulier l'anthropologue Dan Sperber, considèrent, comme les théoriciens des mèmes et la plupart des théoriciens de la coévolution, que l'évolution culturelle obéit à une logique de diffusion qui rappelle celle des épidémies. Aux yeux de D. Sperber, les idées et représentations se répandent d'un cerveau à l'autre par une sorte de contamination. D'où le titre de son livre : La Contagion des idées (6). Toutefois, les anthropologues dont il est ici question marquent très nettement leur distance à l'égard des divers modèles appuyés, d'une manière ou d'une autre, sur l'idée de réplicateurs culturels, et leur adressent de nombreuses critiques. D. Sperber, notamment, fait remarquer que la diffusion des unités culturelles ne s'effectue que rarement selon une réplication à l'identique. Le plus souvent, en passant d'un cerveau à l'autre, les idées sont transformées. Une telle instabilité interdit de concevoir les représentations culturelles comme des réplicateurs. En réalité, souligne ainsi D. Sperber, la transformation, et non la réplication, constitue la loi générale de la transmission culturelle.

Selon D. Sperber, si certaines représentations culturelles possèdent une certaine stabilité, c'est en vertu de l'existence « d'attracteurs culturels ». L'histoire du Petit Chaperon rouge, par exemple, subit d'incessantes modifications en passant d'un individu à un autre, d'un individu à un livre ou d'un livre à un individu. Ces changements qui s'ajoutent les uns aux autres n'entraînent pas, toutefois, de modifications telles que la version obtenue après plusieurs transmissions n'ait plus rien à voir avec la version initiale : tout à l'inverse, les différentes versions se maintiennent autour d'un contenu standard moyen, sans jamais, toutefois, lui être identique. Cette stabilité des représentations culturelles s'explique, selon D. Sperber, par le caractère « attractif » de telles versions moyennes.

Mais d'où vient le pouvoir attracteur de ces représentations ? Pourquoi telle ou telle idée prendrait plus d'importance que d'autre, se reproduirait avec plus de facilité ? Sur ce point, D. Sperber reprend les thèses de la psychologie évolutionniste inspirée par les sciences cognitives, en particulier les travaux de John Tooby et Leda Cosmides (voir l'article en p. 37).

Un ensemble hétérogène

De la sociobiologie humaine aux théories de la coévolution gène/culture, de la théorie des mèmes à l'anthropologie cognitive, les modèles qui s'inspirent aujourd'hui de Darwin en sciences sociales sont fort divers. Parfois même, ils sont opposés les uns aux autres dans leurs principes et leurs conclusions. En tout cas, ils sont bien loin de se réduire au seul modèle réductionniste de la sociobiologie humaine. Ces théories apparaissent plutôt comme des reformulations, dans le langage des sciences de la vie, de quelques grands modèles sociologiques traditionnels.

Parmi ces différents modèles néodarwiniens, tous n'ont pas la même qualité scientifique. Certains relèvent de spéculations sommaires et à forte charge idéologique. C'est le cas de bien des études qui jalonnent la littérature sociobiologique consacrée à l'homme (7). D'autres, comme celui de W.H. Durham, constituent des modèles élaborés et complexes. La communauté ou la ressemblance de vocabulaire ne doit pas tromper sur la nature de ces différents modèles. Il est important d'analyser chacun d'entre eux à part, dans sa spécificité, et de se demander, dans chaque cas, si l'on a affaire à une reformulation théorique originale et suffisamment solide pour être discutée, ou à un simple habillage lexical, destiné à donner l'allure de la science à des vues stériles."


NOTES


1 E.O. Wilson, La Sociobiologie (trad. de l'édition abrégée de Sociobiology: The new synthesis, 1975), Le Rocher, 1987.

2 R. Dawkins, Le Gène égoïste (1re édition anglaise en 1976, revue et augmentée en 1989), Odile Jacob, 1996.

3 D. Guillo, Sciences sociales et sciences de la vie, Puf, 2000.

4 C.J. Lumsden et E.O. Wilson, Genes, Mind, and Culture. The coevolutionary process, Harvard University Press, 1981.

5 W.H. Durham, Coevolution. Genes, culture and human diversity, Stanford University Press, 1991.

6 D. Sperber, La Contagion des idées, Odile Jacob, 1996.

7 R. Wright, L'Animal moral, éd. Michalon, 1995.
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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 18:27

Côtis-Capel




D'après une photo d'Alex BOIVIN prise en 1982 à la kermesse
d'Urville-Nacqueville, face à l'école qui, quelques années plus tard,
s'appelera "École Côtis-Capel".

Côtis-Capel, c'est le pseudonyme littéraire de l'un de nos plus grands poètes en langue normande. Cet homme, Albert LOHIER, naquit le 22 janvier 1915 à Urville- Hague.

On peut trouver une biographie de ce personnage atypique, qui étai prêtre ouvrier, mais qui fut surtout le premier prêtre marin pêcheur à ce lien Wiki :


La voix d'Albert était exceptionnelle et on peut mesurer ici toute la richesse de ses inflexions, toute l'expressivité et toute l'émotion qu'elle recèle dans ce texte de Jacques LANIÈCE où il fait parler un ouvrier agricole :



Ah ! Ah ! C'te jeunesse, la v'là déjà envolae... C'est byin comme la myinne de jeunesse. À c't'heure les trucs d'amoureux j'm'en fous pas mal, c'n'est pus d'mon temps. C'qui m'faudrait à mé, c'est une moque de beire à chaque coup qu'j'en ai envie.
Créyous qu'c'est juste d'arriver à m'n'âge sans beire, sans fagots ni bouais pour m'caoffer les pyids ?
Y' a byin la pension des vieux... Ah vé, la pension des vus... Quand vous aurez travailli coume mé garçons, quand vous auras fait autant d'fagots, autant d'bottes de foin qu'j'en ai fait dans ma vie, quand vous aurez sumé c'que j'ai sumé d'blé et d'orge et d'avaine et d'colza et r'piqui autant d'bettes et laboura, faochi, herchi autant d' vergies, quand vous n'n'aurez bavé coume mé à couri ces maudites gerces, à rapasser des génisses qu'étaient parties dans le clos au tauré...
Ah quand vous aurez ramassé dans la gelae autant de boussiaux d'poumes que mé qu'en avais les doigts tout raidis... Eh byi vous pourrez prêchi garçons...

NB : Ce texte lu par Albert LOHIER,n'est pas écrit en pur normand mais il représente bien la manière dont les journaliers agricoles pouvaient s'adresser à des horzains ou à des "gens de la ville" quand ils leur adressaient la parole.

Voici à présent un texte de Côtis-Capel en personne, dit par lui-même. Il s'agit de son "miserere", celui qui sera dit le jour de son inhumation. Une sorte de confession de vie grandiose et en même temps pleine de modestie et d'humilité :




Je donnerai bientôt la traduction de ce poème qui, dans sa langue originelle, est tout simplement sublime.

Albert LOHIER fut le premier prêtre marin pêcheur. Un de ses amis, Charles CERISIER (prêtre lui aussi) vient d'écrire un livre dans lequel il rapporte les événements forts de la vie de Côtis-Capel grâce à de nombreux documents, notamment écrits de la main du poète prêtre et marin.

"J'ai gardé le cap"
Albert Lohier/Côtis-Capel
Documents
de Charles CERISIER
Éditions Isoète 2ème trim 2008

Je ferai un article complet pour présenter cet ouvrage précieux dès que j'aurai fini de le lire jusqu'au dernier paragraphe.

<== Côtis-Capel dans son travail quotidien de marin pêcheur, au milieu de ses compagnons dont il a voulu partager la vie.






Un merveilleux poème de Côtis

Anichi dauns sen bèr, eun qu'nâlot qui vous guette,
Et vous v'là inochent, et vous v'là surgouolaé,
Y a-t-i d' quei d' pus jati qu'un p'tiotin afêtaé
Qu'en est ergouème' dé beire et qui fait des risettes.

J'n'ousons paé y touqui, ch'est gros coume eun' rébette !
Et touos, dé louen, j'prêchons dé sa joulie sauntaé,
D'sen ren et d' sen fèssyi qu'ount byin toutes les bountaés,
Et j'counv' nouons tout bouon'ement qu'i s'porte coume sounette.

Mei qui n'i janmais eu ni bourjouès' ni éfaunts
- Mais ch'est lo men histouèr', vous l'ont dit les set vents -
Chu qu'nâle e sen p'tit lyit toute la seirée m'assoument,

J'mé dis qu'chu p'tiotinet s' sa quiqu'eun d' counséquent
Pis qu'i réra des qu'nâl's et qu'cha r'séra des houmes.
Veir' ch'est eun gros dé d'quei qué d'mouri sauns éfaunt.

                                    (Les côtis éd Isoète 1985 p.167)



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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 18:02
Charles CERISIER est  prêtre, comme l'était CÔTIS-CAPEL lui-même. Sans doute fut-il lui aussi un peu en dehors des sentiers battus traditionnels de cette fonction. Dans ce 'recueil de documents', il nous invite à mieux connaître celui qui fut pendant les quinze dernières années de sa vie (CÔTIS est mort en 1986) un compagnon de route tant au plan fraternel que spirituel.





  Beaucoup de lecteurs et admirateurs du poète connaissent son lyrisme incomparable et tous les vrais défenseurs de la langue normande ne tarissent pas d'éloges à l'égard
d'Albert LOHIER
devenu CÔTIS-CAPEL comme pour mieux s'ancrer dans ses origines haguaises.

   Mais dans ce livre, Charles CERISIER ne se contente pas de présenter des oeuvres poétiques de son ami. Il y ajoute quelque chose qu'il serait difficile d'appeler une biographie ou des 'mémoires par procuration' mais plutôt une sorte de mémorial fait d'archives et de scènes de vie réunies.

   Ce travail de compilation est précieux pour mieux comprendre l'oeuvre de CÔTIS-CAPEL, ses engagements et le souci permanent d'être au clair avec le cheminement entrepris depuis le début, tant dans le domaine de sa foi que dans celui de son rôle social auprès de ceux qu'il a souhaité approcher dans l'atmosphère de leur travail quotidien. À cet égard, le titre "J'ai gardé le cap" me paraît très évocateur de cette ligne de conduite toujours maintenue, contre vents et marées. Prêtre ouvrier, Albert fut le premier prêtre marin pêcheur et il dut subir les foudres vaticanes comme tant d'autres dès 1959.


   Albert LOHIER écrivait en 1951 :
"Être missionnaire de la mer n'est pas une fonction attribuée à un prêtre auquel l'autorité religieuse confierait le soin habituel des âmes avec l'obligation d'assumer le culte, de promouvoir les oeuvres diverses ou même d'animer l'action catholique dans le milieu.
Le missionnaire a accepté de vivre totalement la vie même des pêcheurs. Il est professionnel, inscrit maritime, embarqué. Il travaille comme un matelot. Il vit de son salaire. Il doit, le cas échéant, souffrir les aléas du métier : long séjour à terre à cause du mauvais temps, en cas de panne, en cas de chômage." (Extrait p. 107 du livre de Charles CERISIER.)











    Bien entendu, dans cet ouvrage, le défenseur de la langue normande et le poète ne sont pas oubliés. Dans le chapitre 5, "Une écriture", CERISIER présente l'oeuvre de CÔTIS comme un élément de sa quête, une recherche. Albert aurait aimé que l'on dise "ses méditations". Mais Albert LOHIER, c'est aussi une voix "persuasive, rapide, coléreuse, explicative et ponctueée..., retenue et méditative ... un peu éraillée par la pipe et marquée par des difficultés respiratoires, bronchite et asthme"...
  À la fin de l'ouvrage, un CD présente 16 enregistrements de la voix de CÔTIS-CAPEL et les textes se trouvent dans les chapitres 5 à 8. Je trouve cette idée tout à fait remarquable et, si les traductions du normand en français n'avaient pas de sens pour le poète CÔTIS, elles ont au moins le mérite de permettre à ceux qui ne comprennent pas parfaitement la langue normande, de saisir les idées et le sens général des méditations d'Albert, dans son loceis...
J'avais déjà eu l'occasion de faire une brève présentation de
ce très grand poète normand
(cliquer sur le lien ci-dessus)

à la mi-juin dernier, juste après que l'auteur nous eût présenté son livre.

Voici ce que CÔTIS-CAPEL écrivait à propos du   grand métier   qu'est celui de la mer :

(Le prêtre marin pêcheur dit lui-même son poème)

Pendant les vacances, des critiques injustifiées ont été formulées à l'encontre de ce travail. Je n'en dirai pas plus que ces quelques mots, pour quatre pages ignobles :
Tout ce qui est excessif est dérisoire et lorsqu'on aimerait soi-même être mis en valeur, on écrit quelque chose de positif, utile à tous et à la langue normande. C'est le cas lorsque l'on met à la disposition de tous un recueil de documents sérieux et faciles à consulter. Il n'en est pas de même lorsqu'on se prétend "expert en langue normande" et qu'on affirme que les mots "quétoun" et "devaunté" ne font pas partie de notre loceis et qu'il faudrait dire "âne" et "tablier". Mais voyons ! ...
Ce qu'il faut, c'est humblement se mettre au service de cette langue normande qui a déjà été si souvent bafouée par le passé. Chiche ! Il y en a qui le font déjà très bien et je pense en particulier au groupe Magène, à son site et à tous ses animateurs. Et puis, dans l'ombre et le silence, il y a les experts, les vrais qui se taisent en mesurant avec tristesse les dégâts occasionnés.
À l'évidence ces quatre pages vindicatives et remplies d'un fiel amer ont été écrites par un cuistre égocentrique. Ça ne l'empêche pas d'écrire :

"Certes, je peux lui savoir gré de ne pas m'avoir trop cité afin que ma modestie ne puisse en souffrir, je ne suis pas d'un naturel à me mettre en avant et je préfère la discrétion et la retenue aux effets de manchettes et aux déclarations intempestives si prisées des fans de la 'com'."

Une annonce en forme de précaution oratoire; un bel oxymoron ironico-paranoïde ou l'art de dire tout le contraire de ce qu'on pense. C'est pitoyable ! La suite du paragraphe le démontre d'abondance...

Je pense revoir Charles CERISIER  prochainement mais je recommande dores et déjà à tous la lecture de son livre qui est paru au 2ème trimestre 2008 chez isoète.   Un outil bien précieux !
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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 12:08



PRESENTATION

Le siège social de
l'UNIVERSITE INTER-AGES DE BASSE-NORMANDIE
est à l'UNIVERSITE DE CAEN


elle est rattachée au Service Universitaire de Formation Continue et d'Education Permanente (S.U.Fo.C.E.P.).

L'UNIVERSITE INTER-AGES DE BASSE-NORMANDIE est composée de deux entités administratives :

- l'Université de Caen dont elle est partie intégrante par l'intermédiaire du S.U.Fo.C.E.P. ;

- l'A.P.S.U. - Association de Promotion et de Soutien à l'Université Inter-Ages - association loi de 1901, régie par des statuts adoptés ou révisés en Assemblées générales et un règlement intérieur adopté ou révisé en Conseils d'administration. Son président : Président Dominique Letisse.

SES OBJECTIFS

Ils sont d'aider chacun, et le plus grand nombre possible, à défendre ses libertés quotidiennes, prendre conscience des exigences d'une citoyenneté à part entière, développer son autonomie physique et mentale et préserver celles-ci le plus longtemps possible.

SES METHODES

Elles sont celles des cursus universitaires, adaptées au public hétérogène que nous rencontrons. L'absence de " niveau d'étude " minimum à une préparation préliminaire au fonctionnement des groupes en particulier, mise à niveau, réactualisation des connaissances, formation aux méthodes de travail, à la rédaction des résultats …
L'U.I.A. de Basse-Normandie mène son action à partir de deux critères de base :
- l'âge n'est pas en soi une limite aux possibilités d'apprentissage ;
- si toute personne ne peut accéder aux plus hauts niveaux de la création et de la découverte, chacun peut toujours "apprendre à comprendre" les œuvres complexes, originales.

SES PROGRAMMES

Ils sont établis pour :

- la TRANSMISSION du SAVOIR:

  • contribuer à l'élévation du niveau culturel ;
  • favoriser le développement personnel ;
  • permettre l'acquisition des connaissances nouvelles dans tous les domaines de l'invention et de la création humaine ;
  • aider à prendre conscience des grandes problématiques qui régissent les conditions de vie de chaque être humain, les groupes, les sociétés dont ils sont membres ;
  • faire comprendre l'évolution de notre environnement ;
  • découvrir et approcher les changements de pratiques qu'engendrent les nouvelles technologies, les progrès dans les domaines des sciences, réfléchir ensemble sur les incidences prévisibles ou hypothétiques sur notre Culture et nos modes de vie.

    - une MEILLEURE GESTION du CAPITAL SANTE

    • informer afin d'aider chacun à mieux gérer sa santé, son avancement en âge ;
    • proposer des activités de gymnastique mentale ou physique pour éviter l'ankylose fonctionnelle ;
    • apprendre à communiquer par tous les canaux accessibles : paroles, écrits, images, sons, …

     - une CITOYENNETÉ à PART ENTIERE

    • développer des formations pour une "nouvelle identité sociale" du retraité ;
    • être le relais, le support pour la réalisation d'actions de solidarités vers les autres générations ou vers des groupes de populations en difficulté.

    Toute action qui favorise l'épanouissement et le "mieux-vivre" de l'individu sur le plan personnel ou dans sa vie relationnelle et sur le plan social.

    Des activités d'enseignement : conférences-débat, cours, travaux dirigés, travaux pratiques, stages, activités physiques, artistiques, de loisirs, etc.

    Des activités de recherche : groupes d'enquêtes et groupes de recherche;

    Des réalisations diversifiées : expositions, rencontres, voyages, activités ludiques, participation à la vie de la Cité, du Département, de la Région, etc.

    Ce sont des centaines d'activités diverses, des milliers d'heures de travail qui sont réalisées par un réseau d'Antennes réparties dans plusieurs villes de la Basse-Normandie et dont le maillage se resserre d'année en année pour mieux répondre au besoin d'accéder à la "connaissance" qui se manifeste de façon de plus en plus intense dans la population des retraités et aussi des non retraités qui fréquentent les Universités Tous Ages françaises dont l'âge varie de … 25 à 100 ans !


    Le Congrès régional 2000 de Blainville-sur-Mer a réaffirmé avec conviction la nécessité de garder au sein de l'Association Université Inter-Ages de Basse-Normandie - A.P.S.U. les caractères fon-damentaux de DEMOCRATIE ; SOLIDARITE, LAÏCITE, DONNER-RECEVOIR intergé-nérationnel, tout en conservant un espace de liberté et d'initiative dans chacune des Antennes bas-normandes

UIA Université Inter-Ages de Basse Normandie


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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 11:26

SAINT-LÔ

Responsable de l'Antenne : Patrick VIDON


Centre Henri Bourdier
20, rue Fontaine Venise
Tel et Fax : 02 33 57 18 55
e-mail : uia-stlo.bocage50@laposte.net

Permanence : jeudi de 10h à 12h

    ACTIVITES REGULIERES 2008-2009

 

Cours ou atelier
animateur
date et heure
lieu
Anglais I

M ARNESSON

vendredi  11h/12h maison des associations
Anglais II

M ARNESSON

vendredi  10h/11h maison des associations
Anglais III M DARTHENAY jeudi 11h/12h maison des associations

Anglais IV
Anglais V

M DARTHENAY
M ARNESON

jeudi 10h/11h
vendredi 9h/10h

maison des associations
maison des associations

Allemand I 
Allemand  II
MME LECONTE jeudi 17h30/18h30
vednredi 8h45/9h45
maison des associations

Espagnol I
Espagnol II

Melle JOUSSE

mercredi 10h30/11h30

maison des associations
Melle JOUSSE mercredi 11h30/12h30 maison des associations
Langue normande M MAUVOISIN vendredi 14h30/16h maison des associations
9 jan, 23 jan, 27 fév, 13 mars, 27 mars
Littérature M LOISON vendredi 14h30/16h maison des associations
Club de lecture - lundi 14h30/16h maison des associations
Atelier Théâtre Mme ROUDOT mardi 10h30 maison des associations
Chant choral   mardi 14h/16h ecole de musique
 Odonymie
"les noms de rues de St-Lô"
 

 

 

Histoire
Géopolitique
Recherches en Histoire Contemporaine

M BIREE
Mme  BISSON
M BOIVIN

mardi 14h15/15h15
mardi 9h15/10h15 - 15h30/16h30
merdredi 10h/12h
Archives départementales
Généalogie/Paléographie
Héraldique
M LEROY, BOUVRIS de MONS vendredi 9h/12h15 Archives départementales
Dessin-Peinture M LEWIS jeudi 10h00/12h00 ecole municipale de dessin
Histoire de l'art M BRIAND lundi 16h30/18h30 maison des associations
Scrabble   vendredi14h30/16h30 maison des associations
Bridge  Mme LOUVEL lundi 14h/16h maison des associations
Relaxation Mme CARRIERE mardi / jeudi salle Beaufils
Sorties à thèmes   mercredi 13h30 rdv place Sainte Croix
Oxygenation - marche   mercredi 13h45 rdv place Sainte Croix
Modélisme   mardi vendredi 9h/12h Ecole J Ferry

Tennis de table

 

 jeudi 10h/12h00

 salle du Mesnilcroc

Tir à l'arc

 Mme FATOUT

vendredi 16h30/18h

salle des sports Agneaux

Informatique M YVON - SUBLIN - PIGEON              18h30/20h IUT

Histoire du Cotentin

 M DESHAYES

vendredi 16h30/18h

9 jan centre culturel ?

27 février       ???

27 mars centre culturel

     PROGRAMME DES CONFERENCES
      2008-2009

15h, salle des conférences du Crédit Agricole Normand, avenue de Paris à Saint-Lô.

  • Jeudi  9 octobre - Eric JARNO, Maître de Conférences Associé en Arts du spectacle à l’Université de Caen
    « La dramaturgie, ou l’art de raconter des histoires au cinéma ».
     
  • Jeudi 16 octobre – André ROPERT, Professeur Agrégé  d’Histoire
    « Denis Papin. Vrai savant ou fausse gloire ? ».
  •  Jeudi 23 octobre – André CANIVET, Historien-Conférencier 
    « La vie de la vigne ».

  •  vacances de la Toussaint

  •  Jeudi 6 novembre – Thierry MAUGER, Docteur en Anthropologie sociale et Ethnologie 
    « Le pilier emblématique de Rijal.  Ethno-archéologie dans la province du Asir en Arabie Saoudite ».

  • Jeudi 13 novembre – Claude VILARS, Expert-Antiquaire
    « Le mobilier national au XVIIe.  siècle ».

  • Jeudi 20 novembre - 30e. anniversaire de l’antenne : Jacques BOUGEARD, Professeur de lettres classiques 
    Les chansons de marins », avec accompagnement d’un chanteur.
     

  • Jeudi 27 novembre – Alain LEMENOREL, Professeur d’Histoire à l’Université du Havre, Chercheur au CRHQ, à l’Université de Caen 
    « La Société Métallurgique de Normandie (SMN) ».
     

  • Jeudi 4 décembre – Guy HOLLMAN, Maître de Conférences en Anglais, à l’Université de Clermont-Ferrand 
    « Les élections présidentielles américaines de Novembre 2008 ».
    La présence du nouveau locataire de la Maison Blanche changera-t-elle quelque chose dans les affaires intérieures américaines  et dans les affaires du monde ?  

  • Jeudi 11 décembre – Françoise RUZE, Professeur d’Histoire grecque à l’Université de Caen 
    « La naissance de la monnaie ».

  • Jeudi 18 décembre – Sylvain PASQUIER, Chargé de Cours en Sociologie, Chercheur au LASAR, Université de Caen
    « Les associations comme nouvelle forme de lien social »

Vacances de Noël

- Jeudi 8 janvier - Jérôme BARBIER, doctorant en sciences humaines et formateur :" La démocratie souveraine" et "à la russe" de Poutine et de Medvedev : "Un nouveau défi lancé à l'occident ? "
- Jeudi 15 janvier - Benoît MAUVIEUX




UIA Université Inter-Ages de Basse Normandie

 

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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 11:19
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Statuts -


 

STATUTS DE L'ASSOCIATION DE PROMOTION ET DE SOUTIEN A
L'UNIVERSITÉ INTER-AGES DE BASSE NORMANDIE

ARTICLE 1. Il est fondé entre les adhérents aux présents statuts, une association régie par la Loi du 1er Juillet 1901 et le décret du 16 août 1901 et les textes légaux subséquents, ayant pour titre ASSOCIATION DE PROMOTION ET DE SOUTIEN à L'Université INTER-Ages de Basse Normandie. Cette association a été déclarée à la Préfecture de Caen et publication en a été faite au J.O. du 01/12/1974.

 

ARTICLE 2. Cette Association a pour but de promouvoir et de soutenir les activités organisées dans le cadre de l'UNIVERSITE INTER-AGES de BASSE NORMANDIE relevant de l'Université de Caen (conférences et enseignements de culture générale, enseignements linguistiques, disciplines artistiques, éducation physique et sportive, participation à des activités de recherche, etc.). L'Association participe à la gestion et au développement de ces activités en liaison avec le Service Universitaire de Formation Continue et d'Education Permanente (S.U.Fo.C.E.P.) de l'Université de Caen. L'Association s'interdit toute prise de position de caractère politique ou confessionnel.

 

ARTICLE 3. Le siège social de l'Association est fixé au Service Universitaire de Formation Continue et d'Education Permanente (S.U.Fo.C.E.P.) de l'Université de Caen. Il peut être transféré à une autre adresse sur décision du Conseil d'Administration.

 

ARTICLE 4. Sont membres de l'Association, toutes les personnes inscrites aux activités de l'Université INTER-AGES de Basse-Normandie organisées dans les différentes Antennes et acquittant les droits d'inscription universitaires et la cotisation annuelle de l'A.P.S.U. Seuls les membres à jour de la cotisation A.P.S.U. peuvent être convoqués à l'Assemblée générale. La participation aux activités de l'U.I.A. ne peut donner lieu à la délivrance d'aucun diplôme.

 

ARTICLE 5. Les membres de l'Association se constituent dans le cadre de chaque Antenne, en Assemblée des étudiants de l'Antenne ; celle-ci élit ses responsables locaux, lesquels proposent leurs délégués au Conseil d'Administration pour un mandat de deux ans en accord avec l'art. 6. Le Responsable Etudiants (Président) est de droit délégué dans le cadre du quota d'administrateurs octroyé à l'Antenne. Le Bureau local et le Responsable pédagogique organisent et animent les activités pédagogiques et culturelles de l'Antenne telles qu'elles sont définies à l'Art. 2.

La création d'Antennes décentralisées est décidée par le Conseil d'Administration, en accord avec le Service Universitaire de Formation Continue et d'Education Permanente. Le Conseil d'Administration en rend compte à l'Assemblée Générale régionale. Sont membres de droit de l'Association :

         . Le Président de l'Université Inter-Ages désigné par le Directeur du Service Universitaire de Formation Continue et d'Education Permanente (S.U.Fo.C.E.P.), - sous l’approbation du (de la) Président (e) de l’Université de Caen, qui lui délègue ses fonctions de gestion universitaire. Le Président de l’Université Inter-Ages de Basse-Normandie est de droit Président de l’APSU. Il est assisté d’un(e) Vice-Président(e) enseignant(e), qu’il choisit parmi les responsables pédagogiques.

         . Les enseignants universitaires désignés par le président de l'Université Inter-Ages pour assurer la responsabilité pédagogique des différentes Antennes.

 

ARTICLE 6. L'Association est dirigée par un Conseil d'Administration dont la composition est fixée ainsi :

         . Le Président,

         . Les enseignants universitaires désignés comme Responsables pédagogiques des Antennes ;

         . Des représentants de chaque Antenne désignés pour une durée de 2 ans par le Bureau local, à raison de 2 représentants minimum et, au-delà de 250 membres, d'un représentant supplémentaire par tranche ou fraction de tranche de 250.

 Ces représentants siègent au Conseil d'Administration qui suit leur désignation et ils sont confirmés par un vote de l'Assemblée générale suivante. Ils sont rééligibles.

 

ARTICLE 6bis. Le Conseil d’Administration élit en son sein un bureau régional. :

Ø       Le (la) Président(e) de l’Université Inter-Ages de Basse-Normandie (membre de droit)

Ø        Un(e) Vice-Président(e) enseignant(e) désigné(e) parmi les responsables pédagogiques des antennes (membre de droit)

Ø       Un(e) Vice-Président(e) étudiants,

Ø       Un(e) secrétaire général(e),

Ø       Un(e) Trésorier(re) général(e),

Ø       3 secrétaires départementaux (14,50,61).

- Ces fonctions dites plénières donnent droit à remplacement au sein du Conseil d’Administration par un autre membre de l’antenne dont ils sont issus.

- En cas de vacance de l’un de ces postes, le Président peut proposer 1 remplaçant et le soumettre au vote du Conseil d’Administration.

- Le Bureau est complété par :

Ø       Un(e) Trésorier(re) général(e) adjoint(e)

Ø       3 Secrétaires départementaux adjoints(es).

 

ARTICLE 6Ter  Pour assurer une représentativité effective et réelle, des suppléants sont désignés au sein de chaque antenne afin de pourvoir au remplacement, au sein du CA, d’un membre titulaire :

- devenu membre du Bureau régional avec une fonction plénière.

- ayant cessé toute activité au sein de l’antenne (déménagement, décès,…)

- ne pouvant assister à une réunion du CA.

Ces suppléants, en dehors des cas envisagés ci-dessus, peuvent assister aux CA sans droit de vote.


 

ARTICLE 7. Le Conseil d'Administration se réunit au moins deux fois par année universitaire et chaque fois qu'il est convoqué par son Président ou sur demande du quart de ses membres. Le Conseil d’Administration ne peut valablement délibérer que si le tiers de ses membres est présent ou représenté. Il est tenu un procès-verbal des séances. Ces procès-verbaux sont signés par le Président et, en cas d'empêchement, par le Secrétaire Général ou les Secrétaires départementaux.

 

ARTICLE 8. Le Conseil d'Administration assure la gestion et l'administration de l'Association et dispose, à cet effet, des plus larges pouvoirs dans le respect des attributions réservées à l'Assemblée Générale.

A ce titre, et de façon limitative, le Conseil d'Administration :

         . délibère sur les orientations générales de l'Université INTER-AGES et se prononce sur la création de nouvelles Antennes;

         . adopte le budget et les comptes de l'Association ;

         . fixe le montant de la cotisation et donne avis sur le montant des droits d'inscription,

         . adopte, le Règlement intérieur de l'Association,

Le Conseil d'Administration peut procéder à toute délégation d'attribution au profit du Bureau régional ou de son Président.

 

ARTICLE 9. Le Bureau régional prépare et met en oeuvre les délibérations du Conseil d'Administration et de l'Assemblée Générale de l'Association.

Les responsabilités afférentes aux fonctions dans le bureau sont fixées pat le règlement intérieur de l’association.

 

ARTICLE 10. Les ressources de l'Association comprennent :

         . le montant des cotisations ;

         . les subventions de l'Etat, des Collectivités territoriales, des établissements publics ou de tout autre organisme public ou privé ;

         . les recettes provenant des activités de l'Association ;

         . les dons et legs reçus conformément à la législation en vigueur ;

         . toutes autres ressources autorisées par les textes législatifs et réglementaires.

 

ARTICLE 11. L'Assemblée Générale est composée de l'ensemble des membres de l'Association. Elle se réunit une fois par an et chaque fois qu'elle est convoquée par le Conseil d'Administration ou sur la demande du tiers des membres de l'Association. L'ordre du jour est fixé par le Conseil d'Administration et le Bureau de l'Assemblée est celui du Conseil d'Administration. L'Assemblée approuve le rapport moral et le rapport financier, entend le rapport du ou des vérificateurs des Comptes désignés par elle, procède à la désignation des membres du Conseil d'Administration et délibère sur toutes les questions inscrites à l'ordre du jour. Les décisions sont prises à la majorité absolue des membres présents ou représentés. Il est dressé procès-verbal dans les conditions prévues à l'Article 7.

 

ARTICLE 12. L'Assemblée Générale a un caractère extraordinaire lorsqu'elle se prononce sur une modification des statuts ou sur la dissolution de l'Association.

Toute modification des statuts doit, pour être approuvée, obtenir la majorité des 2/3 des membres présents ou représentés. La dissolution de l'Association nécessite la même majorité qualifiée ; en cas de dissolution, l'Assemblée désigne un ou deux commissaires chargés de la liquidation des biens de l'Association et en définit les pouvoirs. Elle attribue l'actif net à une ou plusieurs associations de même nature ou à tout autre établissement public de son choix.

 

ARTICLE 13. La qualité de membre de l'Association se perd soit par la démission, soit par la radiation prononcée pour motif grave ou non paiement des cotisations. La radiation est prononcée par le Conseil d'Administration, l'intéressé ayant été préalablement entendu, avec recours possible devant l'Assemblée Générale.

 

ARTICLE 14. Le Président doit effectuer, à la Préfecture du Calvados, les déclarations prévues à l'Article 3 du Décret du 16 août 1901 et concernant notamment

. les modifications apportées aux statuts ;

         . le changement d'intitulé de l'Association ;

. les changements survenus au sein du Conseil d'Administration et du Bureau régional.

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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 11:16

 

 

Prix concours UFUTA 

Prix : 27,44€

 

 

 

 

 

 

 

 

 Prix : 20 €

 

 

 

 

 

 

 

 Prix concours UFUTA

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 Prix : 28,00€

 

 

  

 Prix : 26 €

 

 

Renaissance et Reconstruction de Saint-Lô
1944-1964
Tome I

Étude collective menée en équipe sous la Présidence de Roger Legigan et sous la Direction de Maurice Lantier
Préface du Professeur Lucien Musset.

Des centaines d'ouvrages et d'articles ont été écrits sur la campagne de Normandie - qui n'a duré que deux mois et demi -.

En regard à cette profusion, peut-on dire combien d'études ont été publiées sur la reconstruction des villes et des villages normands ? elle s'étale pourtant sur une vingtaine d'années.

Il n'a fallu que quelques heures pour réduire le chef-lieu de la Manche en un chaos de ruines. Mais pour en refaire une cité, et lui redonner le titre de Préfecture, les calendriers se sont ajoutés au calendriers.

Aussi n'est-il pas étonnant que, pour en rédiger l'évolution, une dizaine de bonnes volontés, aux talents différents, conjuguant leurs efforts et leur expérience, ait été nécessaire. Pas étonnant, non plus, que l'abondance de la matière et de l'illustration ait imposé deux tomes. Le premier s'intéresse tout particulièrement à la reconstruction des biens particuliers. Le second traitera de la reconstruction des bâtiments publics et assimilés. Les anciens saint-lois y revivront leurs souffrances et leurs espoirs .Les plus jeunes découvriront les étapes de la résurrection d'une cité, dont ils apprécient le cadre et le mode de vie.

 

 

Renaissance et Reconstruction de Saint-Lô
1944-1964

Tome II

Étude collective menée en équipe sous la Présidence de Roger Legigan et sous la Direction de Maurice Lantier
Prologue de G.-G. Mouchel

Tandis que le premier tome rappelle l'existence pénible des Saint-Lois après la guerre (2200 logements détruits), leurs efforts pour redonner aux ruines l'aspect d'une cité, ainsi que l'appareil administratif dirigeant ces efforts et répartissant l'aide de la Nation, le second tome décrit la reconstruction des grands bâtiments publics ou privés.

Ils constituent maintenant les repères fondamentaux de la ville, les points d'encrage de l'agglomération, mais aussi son esthétique nouvelle. Ce sont eux qui attirent la curiosité du touriste et ses commentaires. Que serait Saint-Lô sans la réapparition de ses remparts ? sans la splendeur des nouveaux vitraux de Notre-Dame ? sans la largeur de ses voies ? sans la fière allure de ses quais rebâtis ? sans ses vastes établissements scolaires et hospitaliers ?
Ils méritent donc l'intérêt porté par ce second ouvrage sur eux

 

 

L'histoire de l'aéronautique dans le Cotentin
Université Inter-Ages de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg
sous la direction de Nicolas Hallé, professeur émérite au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, archiviste à la Société des Sciences de Cherbourg.

En cette fin de XXè siècle, alors que l'Aéro-club de France fête le centenaire de sa création, et que deux aéronautes viennent d'accomplir le tour du monde en moins de vingt jours, le groupe de recherche de l'Université Inter-Ages à entrepris quant à lui, de révéler le passé aéronautique trop méconnu du Cotentin.

Dans cette presqu'île normande, des pionniers ont oeuvré pour la naissance et le développement technologique de l'aviation, de courageux aventuriers ont expérimenté de bien fragiles aéronefs, des industriels se sont distingués par leur esprit d'entreprise. Cet ouvrage relate les principaux événements aéronautiques qui se sont déroulés et rend hommage aux hommes qui se sont illustrés.

Documents et interviews sollicités ont remis en mémoire : la traversée Cherbourg-Londres réalisée par les aéronautes Lhoste et Mangot, les exploits de Maneyrol à Vauville devenu ainsi le haut lieu du vol à voile français; le passage triomphal de Lindberg à Lessey et à Cherbourg; les évolutions en rade des hydravions de la base aéronavale de Chantereyne; le service aéropostal régulier à Querqueville assuré par des avions en provenance d'Allemagne et de Suisse à destination des grands paquebots en partance pour l'Amérique ; la présence dans les deux hangars d'Ecausseville d'immenses dirigeables appelé à neutraliser les sous-marins ennemis ; la création à Lessay et à Maupertus d'aérodromes permettant le développement des activités aériennes ; la liesse des meetings de la paix, mais aussi les drames trop nombreux de la guerre.

Enfin, si le Cotentin n'est plus aujourd'hui le centre aéronautique de jadis, les auteurs soulignent que la jeune génération, à la manière de ses aînés, s'investit avec passion dans l'aviation ou dans de nouvelles activités aéronautiques exigeant également courage, endurance et créativité 

 

.Les victimes Civiles du Calvados
dans la bataille de Normandie -
1er mars 1944 - 31 décembre 1945
avec la participation de Jean QUELLIEN et de Bernard GARNIER.
en vente à l'Université Inter-Ages de Basse-Normandie et au Centre de Recherches d'Histoire Quantitative

 


 

 

. 

 

 Les victimes Ciciles de l'Orne
dans la bataille de Normandie -
1er avril - 30 septembre
1944
Récit des événements et liste mémoriale
avec la participation de Gérard BOURDIN et de Bernard GARNIER
en vente à l'Université Inter-Ages de Basse-Normandie et au Centre de Recherches d'Histoire Quantitative

 

   

 

 

Les temps durs
Tome I
La vie quotidienne des civils dans le bocage.
(1938-1945)

Prix : 7,62€
 

  

 Prix : 7,62€

 

 

 Prix : 44,21 €

 

 

 Prix : 21,34 €

 

 
Prix : 15€ Prix concours UFUTA
2004

Les temps durs
Tome II
La vie quotidienne des civils dans le bocage (1938-1945)
 

 

 

 

 

 

 Les Blasons armoriés du Clos du Cotentin
Antenne de Cherbourg 
 
Tout au long de plusieurs années de recherches menées d'églises isolées en manoirs oubliés, de clochers en cheminées, à la ville tout comme aux champs, le groupe héraldique cherbourgeois appartenant à l'Université Inter-Ages de Basse-Normandie a identifié dans le Clos du Cotentin 175 armoiries et recensé une centaine de sites blasonnés relevés dans 62 communes.
Ce recueil propose un échantillonnage de la représentation héraldique du Cotentin qui se trouve réparti sur cinq siècles

 

 

 

 

 Les mines de fer normandes
Antenne de Caen
* La géologie et l'exploitation
*Les mineurs
Le minerai normand longtemps transformé sur place, en Normandie, produisait la fonte, l'acier et le fer, ces nobles matières. Patrimoine de notre région et facteur économique fort, il conviendra de se souvenir des hommes, des installations et des sites. Ce document soir nous y aider.

 

.

 

Vivre dans le bocage Bas-Normand au XXè siècle.
Témoignages d'un siècle.
Antenne de Flers
Cet ouvrage collectif expose, en de multiples tableaux la vie quitidienne ordinaire dans le Bocage bas-normand au XXè siècle.

 

 

 

1974/2004
L'Université Inter-Ages Antenne de Caen-Vissol a trente ans.
Voici maintenant trente années que quelques pionniers eurent la volonté de créer une "Université du 3ème âge" à Caen.

Ce livre est une réalisation collective de l'antenne de Caen-Vissol.

 


Prix : 20€

 

Depuis l'enfance matelot
Pêqueus et gens de la mé à la Hougue 1820-1870                                               

 

Presses universitaires de Caen                                         

Prix : 15 €

 

 

Saint-Nicolas Près-Granville

Contribution à l'Histoire d'une paroisse et d'une commune du XVè au XXè siècle.

Cet ouvrage est consacré à Saint-Nicolas-près-Granville, ancienne commune de Basse-Normandie. Il se rapporte à l'évolution historique, civile et religieuse, ainsi qu'à la vie administrative depuis 1789. Les activités sociales, maritimes et économiques y sont mises en valeur, ainsi que l'impact des guerres sur la population. L'inventaire des monuments, immeubles remarquables et lieux-dits, nous permet d'apprécier la qualité et la diversité du patrimoine qui fait l'originalité et la richesse de cette ancienne commune, devenue quartier de Granville en 1962.

 Presses universitaires de Caen

Prix : 15 €

 

 

Les blasons du clos du Cotentin II

Soucieux de valoriser le patrimoine héraldique de sa région, l'antenne cherbourgeoise de l'Université inter-ages de Basse-Normandie propose, avec Blasons du Clos du Cotentin II, une seconde promenade dans le temps, de la fin du Moyen Âge au XXè siècle.

Passant d'un château ducal au vestige d'un ancien manoir, ou abordant l'héraldique impériale, ce recueil s'adresse aux généalogiques, aux historiens locaux et à tous les amoureux des pierres armoriées désireux d'en décrypter le message.

Presses universitaires de Caen

Prix : 20 €

 

 

 

 

 

 

Mémoires d'un autre temps - La Normandie au XXè siècle

Recueil qui réunit récits et témoignages des Normands au XXè siècle. Mémoires d'un autre temps a été écrit dans le but de sauvegarder le souvenir de la vie quotidienne ordinaire. Beaucoup de réalisme dans l'évocation d'une époque où les conditions d'existence, les coutumes et les besoins étaient très différents de ceux d'aujourd'hui. Les objets et les choses, conservés comme des reliques, ainsi que les lieux inchangés, ont contribués à réveiller les mémoires chancelantes.

Presses universitaires de Caen

Prix : 15 €

 

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