Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 12:41

Traduction en français "La mélodie du bonheur"

J'étais encore très jeune lorsque je suis allé voir ce film pour la première fois. Il faut bien dire que je suis très amateur de comédies musicales... Mais celle-ci m'avait beaucoup ému, parce que j'aime la musique, les hautes montagnes, les enfants et j'aspire à ce bonheur simple de chanter et de danser dans la nature au milieu des coquelicots et des eidelweiss.




Alors, quand - grâce à mon amie Aaricia - j'ai vu et écouté ce qui s'est produit dans le hall de la gare d'Anvers ...




La mélodie du bonheur - Trailer 1
envoyé par enricogay. - Les dernières bandes annonces en ligne.


j'ai retrouvé cette émotion ancienne car en plus le lieu choisi était fantastique. Les voyageurs qui passaient par ce hall ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. La danse et la comédie musicale sont des arts populaires.
Reste à essayer de comprendre quelles sont les composantes exactes de cette émotion brute...
Partager cet article
Repost0

commentaires

V
Difficile de parler à la place de l'émotion de l'autre, mais du moins peut-on s'y reconnaître.        J'aime autant les danses populaires que ce qu'elles sont progressivement devenues à partir des codifications de la Renaissance, pour aboutir à notre ballet classique. Un regret : que les danses populaires nées au Moyen-Âge ( ou avant) soient tombées en désuétude et devenues au fil du temps le seul objet de passion de quelques festivals de musique dite folklorique ou traditionnelle souvent très isolés et obligés de composer avec un certain exotisme.Par exemple faire venir à grand frais des danseurs péruviens ou mexicains pour que nos humbles danses régionales puissent s'intercaler entre ce que l'on croit être des morceaux de bravoure alors même que les danses mexicaines et péruviennes ... descendent en grande partie de nos danses de la vieille Europe. On ne sait plus voir ce qui est proche.    Ce qui est plaisant dans cette délicieuse comédie musicale  telle qu'elle est rendue à la vie à Anvers, c'est qu'elle touche les gens dans un lieu inhabituel, peu fait pour accueillir ce genre de manifestations du corps.     Cela me fait penser très précisément aux danses de villages en Afrique. Un groupe de danseurs " professionnels" commençait au son du tam-tam et peu à peu s'y agrégeaient  d'abord les enfants, qui sont les plus spontanés à danser, puis les femmes, qui se mettaient en chenille, puis les hommes qui rejoignaient le centre du cercle. Il y avait là un rituel en apparence improvisé mais qui faisait fonctionne rà plein des gestes et résonances fortement entretenues depuis des générations par la danse et la musique et assuraient la cohésion sociale. la danse avait aussi cette fonction de rencontre amoureuse, de célébration saisonnière, de cohésion du groupeJe crois que, par contagion directe, le sens sacré de la danse renaît ici, transportant en quelques secondes la quasi totalité des participants dans une sortie joyeuse de leur corps ordinaire.   N'est ce pas par excellence ce que l'on nomme l'extase?  Lieu inhabituel, contagion du plaisir, mimétisme des gestes ( spontané ou pas, peu importe, ce qui compte est qu'à la fin il y a quasiment plus de danseurs que de spectateurs) , il y a là une démarche très intéressante, qui brise le carcan du " professionnalisme "de la danse. Chacun peut danser, chanter et rire, c'est cela en fait que nous enseigne la comédie musicale et l'initiative prise dans cette gare: des chorégraphies simples, presque enfantines, un peu de désordre comme dans la vie , pas d'apprêt dans les costumes, une libération. Je crois que quand j'étais gosse, ayant pourtant pratiqué la danse classique de l'âge de huit ans à dix huit, je ne rêvais que d'une chose: apprendre les claquettes... laisser les chaussons et tutus que j'adorais  et auxquels je me dédiais tant d'heures, pour un univers plus ludique, moins empesé. Où le corps entier entre en vibration dans l'émission vocale, la résonance avec la musique de l'orchestre ou simplement le parquet ( nous qui danseuses de ballet devions retomber comme des plumes, quelle joie de transgresser cela et faire résonner le plancher!) , le libre mouvement du corps, la joie des autres. Le retour en fait à l'enfance sans souci.
Répondre
J
<br /> <br /> Oui, merci de cet écho Viviane. Tu as mille fois raison.<br /> En fait, nous sommes tous égaux devant l'émotion. Notre système limbique est moins sensible aux variations de cultures que le néocortex.<br /> En ce qui concerne les humains présents, il est certain qu'ils auront goûté un quart d'heure de bonheur pur et gratuit. Mais ce joli hall de gare y sera toujours associé et en gardera la mémoire.<br /> J'imagine même qu'un autre jour, un chorégraphe y présentera un spectacle de danse très organisé. Ça donne des idées des événements pareils ! Regarde toutes les autres tentatives en bas de la<br /> vidéo de youtube : il ne se passe rien. C'est nul et non avenu !<br /> Les réclames d'Alain AFFLELOU (par exemple) ne font pas partie des chefs d'oeuvres de la PUB. Mais il est quand même un bon commerçant...<br /> <br /> Les danses africaines sont très rituelles en effet et en même temps l'expression y est assez spontanée et créative. C'est un langage social destiné au groupe et qui renforce sa cohésion, c'est<br /> sûr ! Mais les danses paysannes des fêtes et des soirées de fin de récoltes avaient exactement la même fonction. En "professionnalisant" à outrance la danse, le chant, la musique, on a brisé la<br /> source de toute cette créativité populaire dont se sont inspirés les plus grands compositeurs ou chorégraphes. C'est un gâchis énorme ! "Un génocide culturel" comme dirait Abdelaziz BOUTEFLIKA.<br /> ;o))<br /> <br /> Dans le monde du Vivant, même les abeilles ont une danse sociale hyper-codifiée dirait Karl Von FRISH. Nous aussi nous sommes des "in-sectes" sociaux.<br /> J'ai les mêmes frémissements du corps lorsque je vois un beau spectacle de danse, lorsque j'entends un chant, une musique qui m'émeut et lorsque j'ai la chance de regarder un tableau qui illumine<br /> mon regard et mon esprit. C'est très semblable comme genre d'émotion alors que la stimulation, le percept ne sont pas du tout du même type. Y aurait-il un centre de l'art reçu qui mobilise des<br /> aires neuronales précises comme il existe des zones propres à l'orgasme dans le cerveau ? Attention, je ne compare pas mais je me pose une question...<br /> West Side Story est pour moi un régal à l'état pur, une merveille absolue ! C'est un sujet éternel, sociétal, amoureux et dramatique à souhait. Mais quelles chorégraphies convaincantes aussi ! De<br /> petits bijoux au milieu d'un chef d'oeuvre de l'art cinématographique total !<br /> Aujourd'hui, George CHAKIRIS, qui a d'abord été un joyau de la danse, s'occupe de... joaillerie. Ça ne s'invente pas !<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : RÉFLEXIONS SUR L'ÉTAT DU MONDE
  • : Documents utiles pour les étudiants. Islamologie, culture & langue normande ; histoire du Clos du Cotentin ;actualité.
  • Contact

Recherche