28 mars 2009
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17:07
Julien DUPRÉ le ramassage du foin en vrac dans un banneau avec 2 "éclettes".
Vincent VAN GOGH avait reproduit avec talent cette scène de la Méridienne réalisée à l'origine par le Normand Jean-François MILLET, modèle que Vincent avait repris d'après la gravure sur bois de LAVIEILLE.
On voit ici le détail d'un banneau équipé de deux échelles ("éclettes") légèrement incurvées, l'une à l'avant et l'autre à l'arrière. On n'aperçoit pas les ridelles sur les deux côtés mais on peut penser qu'elles y sont et il semble bien que ce banneau était tiré par deux vaches ou deux boeufs.
Les roues sont des bonnes roues de charron classiques et, comme c'est l'heure de la sieste, les animaux ont le droit au repos eux aussi et peuvent brouter un peu sous l'ombre peu allongée de la vûillotte qui parait immense.
On voit ici le détail d'un banneau équipé de deux échelles ("éclettes") légèrement incurvées, l'une à l'avant et l'autre à l'arrière. On n'aperçoit pas les ridelles sur les deux côtés mais on peut penser qu'elles y sont et il semble bien que ce banneau était tiré par deux vaches ou deux boeufs.
Les roues sont des bonnes roues de charron classiques et, comme c'est l'heure de la sieste, les animaux ont le droit au repos eux aussi et peuvent brouter un peu sous l'ombre peu allongée de la vûillotte qui parait immense.
BANNEAU : n.m
Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXème s. ainsi que Larousse du XXème , Académie 1932, Robert, Quillet 1965.
− Région. (Normandie, Canada). Tombereau :
1. ... ils entreprirent d'épierrer la butte. Un banneau emportait les cailloux. Tout le long de l'année, du matin jusqu'au soir, par la pluie, par le soleil, on voyait l'éternel banneau avec le même homme et le même cheval, gravir, descendre et remonter la petite colline.
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, t. 1, 1880, p. 30.
− Le contenu de ce tombereau :
2. − Des ossements... des crânes? − Mais oui, Monsieur; si vous croyez qu'on prenait le temps des fosses! Après les luttes, ici, hop! que je te cule et te bascule, au trou! en vrague; tant que ça pouvait! Un banneau de terre par-dessus, et on va à l'autre bout du champ...
J. de La Varende, Les Manants du roi, 1938, p. 145.
PRONONC. − Dernière transcr. dans DG : bà-no'.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. XIIe s. beniel « tombereau » (Serventois du XIIIe s., p. 9 dans Gdf. Compl. : Je li ai dit s'ele me veult amer, Ke lues errant que l'avrai fianchie Ke moi et li ferai je pourmener Seur un beniel); XIIIe s. (?) norm. benel (Jurés de S. Ouen, fo 282 ro, A. S.-Inf. dans Gdf. Compl.); fin XIIIe s. pic. baniel (Coutumes Lille, éd. Roisin, 296 dans T.-L.); 2. 1690 technol. dial. (Fur.; Banneau ou Benneau ... Petite tine ou vaisseau de bois qui sert à contenir les liquides, à les transporter sur des bêtes de somme, et aussi à les mesurer. Il ne se dit pas tant à Paris que dans les Provinces, comme en Normandie, Picardie, Lyonnois, etc. où on dit un banneau de chaux, un banneau de bled, un banneau de vendange); 3. 1808 technol. (Boiste : Banneau [...]; petit banne).
Dimin. de banne* étymol. 1 et 2; suff. -eau*.
Banneau provient du gaulois "benna", repris par le latin, avec le sens de "véhicule léger en osier" et ce mot est utilisé ainsi dans une grande partie de la France, dès le XIIIème siècle.
Banneau chargé de pommes à la moitié de sa capacité car on peut ajouter des "hausses" qui doublent le volume du chargement possible.
Charretil (quertyi) adapté au transport des gerbes de blé ou à celui des bottes de foin
Charretil suivi d'un triqueballe, le tout tiré par trois chevaux
Charretil (quertyi) adapté au transport des gerbes de blé ou à celui des bottes de foin
Charretil suivi d'un triqueballe, le tout tiré par trois chevaux
Ce banneau est aménagé pour transporter du foin, des gerbes de blé ou de la paille, accessoirement des fagots... Les deux échelles (assez courtes dans ce cas) servent et élargir vers l'avant et vers l'arrière la surface et le volume du chargement. Les ridelles de chaque côté ont pour fonction de maintenir les bottes de foin qui débordent largement au dessus de la bande métallique des roues. Assez souvent, des ergots étaient en saillie sur la partie extérieure de ses ridelles.
Mais les échelles (éclettes) peuvent se retirer aisément après les foins et les moissons pour transporter de la terre, des betteraves fourragères, les pommes ou plus tard le fumier. Le banneau est donc un outil de transport, un véhicule utilitaire parfaitement polyvalent.
Mais les échelles (éclettes) peuvent se retirer aisément après les foins et les moissons pour transporter de la terre, des betteraves fourragères, les pommes ou plus tard le fumier. Le banneau est donc un outil de transport, un véhicule utilitaire parfaitement polyvalent.
Banneau (ou tombereau) avec l'avant et l'arrière bien fermés.
Banneau servant au transport de la terre
Banneau à base rallongée en équilibre sur ses deux "servantes", long comme
un charretil (quertyi) mais aux "éclettes" relativement courtes et aux côtés pleins...
Banneau dépourvu des deux bras (brancards) classiques avec juste
le timon central pour y atteler un cheval ou un boeuf de chaque côté.
Banneau à base rallongée en équilibre sur ses deux "servantes", long comme
un charretil (quertyi) mais aux "éclettes" relativement courtes et aux côtés pleins...
Banneau dépourvu des deux bras (brancards) classiques avec juste
le timon central pour y atteler un cheval ou un boeuf de chaque côté.
Sur cette photo, quand même assez ancienne puisqu'elle a près de 60 ans, on peut voir encore une charrette, assez bien centrée : c'est le banneau de la fuite du temps vers l'avenir...
Mais en attendant cet avenir sans doute inquiétant, on peut se retourner vers le passé relativement récent de cette embarcation de fortune voguant pour le plaisir des enfants sur un lavoir paisible ; une planche mobile à l'avant permet de fixer des branches de pin ou d'if afin d'approcher les colverts en hiver. Frêle esquif sans doute, mais gabion mobile efficace.
La barrière - très classique - de la "Perruque" (c'est le nom du champ à droite dans lequel se trouve la source qui alimente, avec une régularité insolente, le lavoir visible entre ces murs et un second lavoir plus bas, dans l'enceinte du marais de la... mare.)
Alors, c'est quoi ce rafiot ? Je vous le donne en mille...
C'est un réservoir supplémentaire de carburant de l'une des "forteresses volantes " qui ont largué des milliers de bombes sur notre région en 1944 pour nous libérer de l'invasion allemande. Il a juste été découpé sur le dessus. Le métal est léger mais résistant.
Ingénieux, non ?
Mais en attendant cet avenir sans doute inquiétant, on peut se retourner vers le passé relativement récent de cette embarcation de fortune voguant pour le plaisir des enfants sur un lavoir paisible ; une planche mobile à l'avant permet de fixer des branches de pin ou d'if afin d'approcher les colverts en hiver. Frêle esquif sans doute, mais gabion mobile efficace.
La barrière - très classique - de la "Perruque" (c'est le nom du champ à droite dans lequel se trouve la source qui alimente, avec une régularité insolente, le lavoir visible entre ces murs et un second lavoir plus bas, dans l'enceinte du marais de la... mare.)
Alors, c'est quoi ce rafiot ? Je vous le donne en mille...
C'est un réservoir supplémentaire de carburant de l'une des "forteresses volantes " qui ont largué des milliers de bombes sur notre région en 1944 pour nous libérer de l'invasion allemande. Il a juste été découpé sur le dessus. Le métal est léger mais résistant.
Ingénieux, non ?